1. Qu'est-ce qui t'as amenée à pratiquer le sport dans lequel tu excelles présentement et de faire de la compétition de haut niveau?
- Au début, j'ai été influencée car on habitait près du lac Memphrémagog et mon père ainsi que ma sœur faisaient beaucoup de voile. J'ai commencée par la suite à y suivre des cours dès l'âge de 7 ans et je me suis mise à faire de la voile de plus en plus à tous les jours. Par la suite, j'ai eu une petite baisse de volonté de faire ce sport et ma mère m'a posé une question toute simple : tu vas faire quoi de ton été? Me rendant compte que je n'avais pas d'autre passe-temps, j'ai continué à en faire. Suite à cette décision, mes parents m'ont acheté un petit Optimiste de couleur verte, j'étais tellement contente que j'ai commencé à faire de la compétition. En tout, j'ai utilisé trois types de bateaux : l'Optimiste, le Bite et le Laser (radial) que je suis en train de faire en ce moment. Je faisais les mêmes compétitions que ma sœur Chanel qui avait fait les Jeux du Canada et 2 fois le Championnat du monde de voile. Lorsqu'elle a arrêté il y a 2 ans, j'ai eu le goût de continuer parce que je me rendais compte de plus en plus à quel point j'aimais ça et que c'était vraiment mon sport. Beaucoup d’entraîneurs me disaient que j'avais du talent et ça me donnais la motivation nécessaire de continuer, car j'avais le potentiel.
2. Quelles sont les principales choses que la pratique de ton sport t'apportes?
- La principale chose est que lorsque je suis sur l'eau, le sentiment de paix et de liberté que ça procure est extraordinaire. On peut aller où on veut car c'est nous qui contrôlons le bateau. Par contre on est en même temps dépendant du vent... Ça arrive qu'on ne puisse pas faire de compétitions faute de vent, mais lorsqu'il vente vraiment fort, c'est très amusant. À la fin d'une journée de pratique, la sensation d'accomplissement me fait me sentir vraiment bien.
3. Dans la vie de tout les jours (dans ta concentration, dans tes études) comment ça se passe?
-C'est la même chose que lors d'un examen, je me prépare avant et non la veille. Une compétition, c'est pareil, je ne fais jamais de voile la journée avant. Le sport de compétition c'est comme l'école, ça prend beaucoup de discipline et de travail pour réussir. Ca m'a permis d'avancer personnellement et dans la vie. Comme lorsque je fais plusieurs courses dans la même semaine, si ça a été moins bien dans une course une journée, le lendemain je repars à zéro et je ne me laisse pas décourager par celle de la veille. Tout est une question de constance et de chance.
4. Parles-moi des sacrifices et des exigence de la compétition du sport de haut niveau, et ce, autant pour toi que pour ta famille?
- Tout demande beaucoup d'efforts dans les sport de haut niveau, mais c'est la constance et la détermination qui font qu'une personne gagne. Une bonne dynamique amène aussi une belle union familiale.
5. Comment entrevois-tu l'avenir et quels sont tes rêves en lien avec le sport et la compétition?
6. As-tu un souvenir à partager avec nous par rapport à une étape particulière de ton parcours personnel d'athlète?
- Mon frère est décédé en mai 2006 dans un accident d'auto et c'est la voile qui m'a sauvée de la vague de tristesse qui a suivi. Sur l'eau, j'étais totalement seule et je pensais alors à lui et j'étais tellement bien avec moi-même. Mon frère faisait lui aussi de la voile et c'est comme un lien entre l’avant et l’après sa mort qui est rester dans notre famille et qui nous a gardé uni face à ce drame.
7. Quand on te parle des Jeux du Canada, qu'est-ce que tu t'images pour 2013 et comment tu vois cette évènement-là?